Que tu rénoves ta maison ou que tu montes un réseau neuf, tu vas forcément tomber sur cette question fatidique : quel type de raccord choisir ? Laiton, PER ou multicouche ? Et surtout, est-ce qu’ils sont compatibles entre eux ? Spoiler : pas toujours !

Dans ce guide d’achat éclairé, on va t’aider à t’y retrouver entre les matériaux, les systèmes de fixation et les normes à respecter pour éviter les fuites et les erreurs coûteuses. On te promet : à la fin, tu sauras exactement quel raccord acheter et pourquoi.

En bref
  • Raccord laiton : universel et robuste, parfait pour la rénovation ou le cuivre.
  • Raccord PER : simple à poser, idéal pour les installations domestiques légères.
  • Raccord multicouche : compromis entre cuivre et PER, compatible sous conditions précises.
  • Norme à connaître : NF EN ISO 21003 pour le multicouche, NF EN ISO 15875 pour le PER.

Les différents types de raccords : à chaque besoin sa solution

Le raccord laiton : la valeur sûre

Le laiton, c’est un peu le “classique indémodable” de la plomberie. Il résiste au temps, à la corrosion, et on le trouve partout. Compatible avec le cuivre, mais aussi avec les réseaux PER et multicouches grâce à des adaptateurs spécifiques.

  • ★ Avantages : solide, durable, résiste à la pression et à la chaleur.
  • ⚠️ Inconvénients : nécessite souvent du téflon ou de la filasse pour l’étanchéité.
  • Usages typiques : raccordement de chaudières, robinets, nourrices ou compteurs.
Astuce pro : pour les assemblages mixtes (PER/laiton), utilise des raccords à visser avec inserts adaptés. Ça évite les incompatibilités électrochimiques.

Le raccord PER : la solution du bricoleur malin

Le PER (Polyéthylène Réticulé) séduit les particuliers pour sa facilité d’installation. Les raccords se déclinent en versions à glissement, à compression ou à sertir. Idéal pour les petits réseaux sanitaires.

  • ★ Avantages : économique, rapide à poser, sans soudure.
  • ⚠️ Inconvénients : sensible aux UV, pas fait pour l’extérieur.
  • Usages typiques : alimentation d’évier, lavabo, WC, petit chauffage.

Le raccord multicouche : le roi de la polyvalence

Le tube multicouche combine le meilleur des deux mondes : la flexibilité du PER et la rigidité du cuivre. Il demande en revanche des raccords spécifiques, souvent à sertir, qu’il ne faut pas mélanger avec ceux du PER.

  • ★ Avantages : durable, peu de dilatation, compatible eau chaude et froide.
  • ⚠️ Inconvénients : raccords non interchangeables avec le PER (diamètres et tolérances différents).
  • Usages typiques : chauffage, plancher chauffant, réseau complet d’eau.
À éviter : utiliser un raccord PER sur du multicouche (ou inversement). Même si ça “semble rentrer”, l’étanchéité ne tiendra pas dans le temps.

Compatibilités entre raccords : ce qu’on peut (et ne peut pas) faire

Type de raccord Compatibilités
Raccord laiton PER, multicouche, cuivre (avec adaptateurs)
Raccord PER Seulement pour tubes PER
Raccord multicouche Seulement pour tubes multicouches
Astuce pro : pense toujours à vérifier la norme inscrite sur ton raccord ou ton tube. Un marquage “EN ISO 21003” t’indique qu’il s’agit bien de matériel multicouche.

Les normes à connaître pour un réseau conforme

Les raccords et tubes de plomberie ne se choisissent pas au hasard : chaque matériau a sa norme de fabrication, gage de sécurité et de compatibilité.

  • NF EN ISO 21003 : systèmes multicouches.
  • NF EN ISO 15875 : systèmes PER (PEX).
  • NF EN 1254 : raccords laiton et cuivre.

Respecter ces normes, c’est éviter les mauvaises surprises : fuite, casse, ou assurance qui refuse de couvrir les dégâts…

À éviter : acheter des raccords sans marquage CE ou NF. Ils peuvent ne pas tenir la pression ou être incompatibles avec ton tube.

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FAQ – Raccords laiton, PER et multicouche

Quels sont les différents types de raccords multicouches ?

Il existe principalement les raccords à sertir, à compression et à visser. Les raccords à sertir sont les plus fiables pour une installation durable.

Quelle est la différence entre un raccord U et un raccord TH ?

Le profil U ou TH désigne la forme de la mâchoire de sertissage. Chaque fabricant recommande un profil spécifique, donc à vérifier avant achat.

Quels sont les inconvénients du tube multicouche ?

Principalement le prix (plus cher que le PER) et la nécessité d’un outillage adapté pour le sertissage.

Est-il obligatoire de gainer les tubes multicouche ?

Oui, en encastré. La gaine protège le tube et permet sa dilatation thermique sans contrainte.

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